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Marguerite Canal

Vous connaissez Marguerite Canal ? Grande pianiste et mélodiste toulousaine, elle composa plus de 80 œuvres inventives et poétiques. Elle fut la première cheffe d’orchestre de France en 1917 et la deuxième femme à remporter le premier grand prix de Rome en 1920 en composition musicale.



Née à Toulouse en 1890, Marguerite Canal reçoit de ses parents mélomanes une éducation poussée en littérature et en musique.


A 11 ans, elle intègre le Conservatoire de Paris, où elle étudie la composition. En 1914, elle se présente au prestigieux concours de composition du Prix de Rome, sans succès. On lui suggère une carrière de chanteuse mais sa passion pour la composition l’emporte.


Elle est la première femme à diriger un orchestre. Avec Camille Erlanger, un compositeur très en vogue à l'époque, elle fait une longue tournée et se produit à Nice, Cannes, Marseille, Bordeaux, lors de concerts organisés au profit des blessés de guerre en 1917. 


Après plusieurs tentatives, elle remporte en 1920 le premier grand prix de Rome en composition musicale à l'unanimité pour son poème dramatique Don Juan. Elle est la deuxième femme à recevoir cette distinction, quelques années après Lili Boulanger.


"Parmi les six cantates exécutées, celle de Mlle Marguerite Canal, second prix en 1919, se plaçait si incontestablement au-dessus des autres que la première récompense lui fut attribuée à l'unanimité. Elle se distingua par un sens poétique très délicat, qui s'affirma dès le début du prélude, par une déclamation précise, une expression juste, un sens dramatique qui, ne s'attardant pas dans d'inutiles subtilités d'écriture, sait produire des effets d'autant plus saisissants qu'ils sont plus simples." - Paul Bertrand, Concours de Rome, 9 juillet 1920

Elle séjourne à la Villa Médicis, l’Académie de France à Rome, à partir de 1921. C’est là qu’elle compose sa Sonate pour violon et piano, sa première œuvre de musique de chambre, une merveille d’inventivité qui évoque le parcours amoureux d’une jeune fille.

Son séjour à Rome est prolifique, elle y compose des pièces pour piano et plusieurs cycles de mélodies qui marquent les débuts de son importante production, plus de 80 œuvres. Elle produit des œuvres en s’inspirant de la poésie de Paul Verlaine, Marguerite Desbordes-Valmore, Charles Baudelaire...  


Son mariage avec le violoncelliste Maxime Jamin est malheureux et elle ne récupérera les droits de nombre de ses œuvres éditées par son mari que tardivement, après un long procès.


Elle retourne enseigner au Conservatoire à partir de 1932, même si elle n’est pas, comme elle l’espérait, titulaire d’une classe d’harmonie, seulement de solfège. Toute sa vie, elle continue de composer : de nombreuses mélodies, des œuvres pédagogiques, et même un opéra resté inachevé, Le Pays blanc, sur un livret inspiré de Burning Daylight, un roman de Jack London.


Une rue à Toulouse porte son nom depuis peu.


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