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Marie-Catherine d'Aulnoy

Vous connaissez Marie-Catherine d’Aulnoy ? C’est à elle que l’on doit ce qu’on appelle aujourd’hui "les contes de fées". Pionnière du conte merveilleux, elle préférait les héroïnes aux héros et écrivait en collectif. Son style moderne et ses histoires subversives ne suffirent pas à laisser une trace dans l’Histoire à la hauteur de son contemporain, Charles Perrault, qui demeure la référence du genre en France.



Marie-Catherine Le Jumel de Barneville naît dans une famille de la petite noblesse normande en 1652. A 13 ans, elle est mariée à un homme de 30 ans son aîné, le baron d’Aulnoy, avec qui elle ne s’entend pas.


Après avoir comploté contre lui et tenté de le faire assassiner, elle se voit plongée, avec sa mère, dans une période de fuites entre les Flandres, l’Angleterre et l’Espagne pour échapper à toute condamnation.


De retour en France en 1690, elle tient salon dans le Faubourg Saint-Germain. Elle et sa mère auraient mérité leur retour en grâce pour "services rendus à la cour", probablement des services d’espionnage au bénéfice de Louis XIV.


Cette même année, Marie-Catherine d'Aulnoy publie “L’Île de la Félicité”, le premier conte merveilleux écrit en français.


Ses "Contes de fées" suivis des "Contes nouveaux ou les Fées à la mode", la rendent célèbre. Marie-Catherine est une femme de lettres reconnue.


Entourée d’un collectif de conteuses, elle tient son salon dans un esprit de sororité et prend clairement le parti des femmes. Elle utilise le conte comme un espace de subversion et de transgression.


Très libre dans son écriture, elle s’est inspirée de différents styles de son époque, du romanesque avec des enlèvements et des pirates, au galant avec des conversations amoureuses et beaucoup de compliments, en passant par l’horreur avec ogres et cannibales.


Marie-Catherine préfère les héroïnes aux héros, loin de l’image de la princesse qui attend son prince. Dans “L’Oiseau bleu” par exemple, le prince fait une dépression, il est complètement neurasthénique parce qu'il s’apprête à épouser la princesse qu’il n’aime pas et qu’on lui impose. Florine, l’héroïne se met en quête de conquérir son prince et de lui redonner la vie.


En 1697, dans “Finette Cendron”, on rencontre Cendrillon sous les traits d’une héroïne vive, courageuse, décidée. La même année, le personnage paraît aussi dans le conte éponyme de son contemporain, Charles Perrault.


On l’appelait "la fée des contes".

Elle écrivit 25 contes au cours de sa vie.

Après elle, on les appela les contes de fées.


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