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Jocelyn Bell

Vous connaissez Jocelyn Bell ? Astrophysicienne, elle découvrit le pulsar en 1967 : une découverte majeure qui valut le prix Nobel à son directeur de thèse.



Jocelyn naît en 1943 à Glasgow dans une famille Quaker. Elle se passionne dès l’enfance pour l’astronomie. Elle obtient un diplôme en sciences à l’université de Glasgow avant de s’intéresser à la radioastronomie à Cambridge.


Préparant une thèse sous la direction de l’astronome britannique Anthony Hewish, Jocelyn contribue à la mise au point d’un radiotélescope visant l’étude des quasars, des sources d'ondes hertziennes analogues à des étoiles, entités les plus lumineuses de l’univers.


En examinant les enregistrements captés par cet instrument, elle remarque une source radio périodique qui ne correspond pas au schéma habituel des quasars. Son directeur de thèse pense d'abord que ce signal n'est qu'une interférence, puis envisage un temps que ces signaux réguliers (environ 30 bips par seconde) soient la manifestation d’une civilisation extraterrestre... Peu convaincue par cette hypothèse, Jocelyn pense que cet objet est une étoile agissant un peu comme un phare. Contre la volonté d’Anthony Hewish, elle poursuit sa recherche. Cette source radio est finalement reconnue comme étant le premier pulsar : les "bips-bips" correspondent au rayonnement électromagnétique très important émis par ces étoiles à neutrons qui tournent à toute vitesse sur elles-mêmes.


En 1967, Jocelyn Bell découvre donc les pulsating stars ou pulsars, les faisceaux d’ondes radio qui apparaissent à la mort d’une étoile. Dans l'article scientifique annonçant cette découverte dans la revue Nature en 1968, le nom de Jocelyn Bell apparaît après celui d'Anthony Hewish. En 1974, c'est lui qui reçoit le prix Nobel de physique pour cette avancée en astrophysique.


"Cela rabaisserait les prix Nobel s'ils étaient attribués à des étudiant·es chercheur·euses"

Jocelyn Bell n’est pas pour autant été ignorée par la communauté scientifique. Considérée comme la véritable découvreuse des pulsars, elle reçoit de nombreux prix au fil des années dont la grande médaille de l’Académie des sciences en France.


En 2018, un demi-siècle après sa découverte, elle reçoit le prestigieux "Prix spécial de percée en physique fondamentale" ("Breakthrough Science Prize"), une distinction accompagnée d'une récompense de trois millions de dollars. Jocelyn Bell fait don de la totalité de cette somme à une association qui aide les étudiant·es issu·es de minorités à devenir chercheur·euses en physique.


Elle est souvent citée comme un exemple de "l'effet Matilda".

L’effet Matilda, c'est ce phénomène de minimisation voire d'invisibilisation de la contribution des femmes aux recherches et découvertes scientifiques au profit des hommes. Un concept théorisé par l'historienne des sciences Margaret Rossiter.

Voir aussi l’histoire de Rosalind Franklin.


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